2023 VISITE DE L'ÉCOLE EN NOVEMBRE

Compte rendu d'un déplacement au BENIN DU BUREAU DE L'ASSOCIATION (Séverin, Jean-Paul, Bruno) du 13 novembre au 19 novembre 2003

Détails pratiques:

vol par Turkish Airlines avec une escale à ISTANBUL

Hébergement: 2 nuits chez Ernest AGBO notre ancien directeur.

Le reste du séjour à l'auberge « Mon Destin » au confort très relatif : pas de petit déjeuner, mais à proximité de l'école.

3 temps forts sur place:

A/ Remise des pièces d'état civil aux enfants en présence de leurs parents par JEAN-PAUL.

B/ Informatique et pratique des logiciels par Bruno

C/ Campagne de sensibilisation à l'école Saint Georges d'Espéranche

L'ETAT CIVIL DES ENFANTS

La convention internationale des droits de l'enfant ratifiée par la France le 7 aout 1990 stipule que chaque enfant doit avoir un nom, une nationalité et une identité.

Lors de l'installation de notre école nous avons rapidement constaté qu'aucun enfant ne possédait un état civil.

Sachant qu'au BENIN un état civil est nécessaire pour accéder au collège, notre association s'est rapidement fixé comme objectif de doter d'un état civil chaque enfant qui termine sa scolarité dans notre établissement.

Nos premières démarches ont été difficiles et onéreuses et ce n'est qu'à partir du 19 juin 2017 que l'État BENINOIS a mis en place un recensement de sa population, visant à doter chacun des citoyens d'un numéro personnel d'identification sur la base duquel il pouvait obtenir une carte d'identité aux multiples fonctions (CI commune aux états membres de la CEDEAO).

La mise en place au BENIN d'un état civil moderne et fiable venait de voir le jour et l'ensemble des parents d'élèves ayant participé à ce recencement nous pouvions enfin poursuivre notre objectif.

A ce jour nous avons effectué la moitié du travail, nous avons donc profité de notre séjour sur place pour organiser une belle cérémonie en présence des parents et des enfants et nous avons remis à une centaine d'entre eux:

- Un extrait d'acte de naissance sécurisé

- Une carte CIP (certificat d'identification personnelle

Le tout obtenu et entièrement financé par notre association.

Nous allons bien entendu poursuivre ce projet pour l'ensemble des élèves.

La cérémonie traduite simultanement en langage FON par le Directeur pour permettre à certains parents de comprendre l'importance de notre demarche, s'est terminée par le verre de l'amitié, sans oublier le jus de fruit et la viennoiserie pour chaqe enfant, collation offerte par Sophie, une de nos marraines.

Un journaliste de radio était présent, et l'interview de notre vice-président qui avait piloté la cérémonie a été diffusé en boucle sur les ondes Béninoises.

La réunion de remise des Certificats d'Indentification Personnelle (CIP), se fait en présence des parents qui peuvent venir. De dos Séverin (président et fondateur) et Jean-Paul (vice-président)

La remise des CIP par Jean-Paul aux parents est le temps fort de cette journée. C'est l'aboutissement de plusieurs années d'efforts récemment accélérés par la mise en place du recencement de la population par le gouvernement.

En présence du représentant des parents d'élèves, un jeune homme très concerné par les documents officiels remis par l'état Béninois : Acte de naissance et CIP . Il peut entrer l'année prochaine en 6ème. Souhaitons lui de bonnes et longues études.

Une petite réception suit la remise officielle des CIP.

Les parents sont bien conscients de l'importance des documents pour l'avenir de leurs enfants.

Emmanuel à gauche est le président de l'association des parents d'élèves et à droite un parent et représentant des parents d'élèves du complexe scolaire St-Georges d'Espéranche.

Les élèves sont aussi à la fête : une collation et un jus d'hibiscus (le très fameux et très sucré bissap) les font se réjouir bruyamment.

L'informatique à l'école Saint Georges d'Espéranche à Aïmakou, ce n'est pas rien. Le premier jour, sur les cinq ordinateurs opérationnels l'année dernière, deux sont tombés en panne au démarrage ou peu après et un autre se met à fumer. Je retire la prise secteur avant qu'il ne flambe vraiment. L'age, les chocs du transport, la poussière et la chaleur en sont venus à bout.

Reste deux seulement qui vont servir à l'équipe enseignante pour rentrer les données concernant les contributions des parents pour la scolarité de leur enfants.

Pendant de temps, j'assemble un troisième poste de travail en prenant un ordinateur, dans le stock.

Au final donc, trois qui fonctionnent. C'est pas si mal.

A ma grande satisfaction toutes les institutrices ont progressé dans la pratique. On me dit que quelqu'un d'externe à l'école est passé pour faire de la saisie, et du coup, encouragées par le directeur, elles ont pris des cours au passage et se sont bien exercées avec les outils de bases.

Une excellente nouvelle et une avancée spectaculaire à l'école.

Reste le tout nouvel instituteur CM2 qui peu familiarisé, hésite beaucoup, mais après une petite assistance, termine ses saisies correctement et avec quelques astuces se trouve de plus en plus à l'aise avec l'outil.

Cela leur a pris trois matinées tout de même. Puis les sauvegardes sont enfin faites.

Voilà une équipe enseignante en pleine progression et assez aguerrie pour que leurs élèves petits et grands bénéficient à leur tour d'une formation de base informatique, prodiguée par les enseignants de l'école Saint Georges d'Espéranche.

Bruno Cazé

Devant la salle dédiée à l'informatique (servant également de bibliothèque) l'équipe enseignante est réunie pour se relayer sur les ordinateurs, un petit raffraichement étant nécessaire.

Romuald et Edwige à la manoeuvre pour rentrer les notes de leurs élèves sur les tableaux excel de leur classe respective, sous l'oeil de Bruno, qui a besoin lui  aussi d'un petit gros raffraichissement.

Espérons que pour ces jeunes filles, une initiation à l'informatique leur sera bientôt dispensée.

A mon avis ces trois amies ne demandent qu'à apprendre.

Envoi de serviettes hygiéniques lavables et réutilisables pour lutter contre la précarité menstruelle des jeunes filles (par Maryvonne Neple)

Cette année, un nouveau thème sensible a été abordé pendant notre séjour à Aïmakou (Ouidah).

De plus en plus, l’importance est accordée à l’impact que peuvent avoir les règles sur l’expérience éducative des jeunes filles issues des pays en voie de développement.

Des études dans différentes régions du monde, montrent que ces dernières déclarent manquer souvent des cours pendant la période de leur règles ou, dans certains cas, abandonner leur scolarité après le début de la puberté.

Parmi les causes, figure la nécessité de rentrer chez elles si leurs règles surviennent quand elles sont à l'école par manques de moyen (serviettes hygiéniques), d'infrastructure (latrines, points d'eau) et d'information.

A l'année cela représente jusqu'à 20% du temps à l'école et cela peut entrainer l'arrêt total de la scolarité.

La période des règles est vécue comme une période de gêne, de honte, de peur et de stress pour la jeune fille. Ceci est en partie dû à un manque d'information et de discussion . Une grande partie des filles n’ont pas entendu parler des règles avant qu’elles ne les aient eu pour la première fois, et beaucoup de filles en ont peur à cause de cela.

Maryvonne, marraine d'une élève à St Georges d'Espéranche, a pris le problème en compte et relevé le défi, en récupérant une soixantaine de serviettes hygiéniques en tissu - et donc lavables, dans une association Lyonnaise qui lui en a fait don.

Pour donner un support matériel aux explications des maitresses, Maryonne a ajouté pour les jeunes filles du CM1 et celui du CM2 le petit guide de l'UNICEF « La puberté et l’hygiène menstruelle Petit guide pour les filles .

Nous avons confié les serviettes et les livrets à Edwige institutrice de l'école Saint Georges d'Espéranche où quelques jeunnes filles sont concernées.

La campagne de sensibilisation est à venir et nous sommes persuadés qu'au dela des tabous notre action permettra aux jeunes filles d'étudier plus régulièrement et sereinement tout au long de l'année scolaire.

Edwige enseignante au CI sera chargée de distribuer en toute discrétion les serviettes aux jeunes filles qui en exprimeront le besoin.